La presse américaine rapporte les cas de deux parlementaires influents du Black Causus (Charles Rangel et Maxime Waters) et le cas du CEO démissionnaire de Hewlett Packard (Mark Hud) qui sont confrontés à des questions d’éthique qui mettent en question leur leadership et par ricrochet leur influence dans les institutions qu’ils appartiennent.
Charles Rangel, le plus influent congressman du Black Causus de New York, doit répondre par devant une commission d’éthique pour n’avoir pas rapporté au fisc américain (Internal Revenue Service) ses revenus sur une résidence de vaccances en République Dominicaine et pour avoir soumis des dépenses inexactes dans ses rapports au congrès.
De son côté, Maxime Waters est accusée de traffic d’influences pour avoir profité de sa position de Congresswoman pour faciliter des rencontres avec la FED (Federal Reserve Bank) en faveur d’ une banque à laquelle travaillait son mari et qui a pu bénéficier des fonds de l’Administration pour sauver les institutions financières en faillite.
Les deux sont menacées d’expulsion et se disent prêts à se défendre par devant les commissions d’éthique.
Dans le secteur privé, le cas qui défraie la chronique est celui du dirigeant de HP, Mark Hud, qui a du abandonner son poste suite à une investigation sur une éventuelle relation qu’il aurait eu avec une femme d’affaires qui fournit des services de relations publiques pour HP. Il est aussi reproché d’avoir fait des dépenses personnelles à partir des fonds de la compagnie.
Et dans le secteur des ONG et de la philantrophie, le cas cité est celui de Mark W Everson, Président et CEO de la Croix Rouge Américaine, qui a du démissionner suite à des relations déplacées avec une employée.
Dans l’un ou l’autre cas, il s’agit de cas de “corruption” appellée ici pudiquement “erreur de jugement et écart à l’éthique”.
Dans le cas des parlementaires Rangel et Waters, il s’agit de la politique. Et dans cette mouvance, malheur par qui le scandale arrive. Surtout à l’approche des élections de novembre à la mi-mandat d’Obama.
Dans le secteur privé, l’Amérique corporative vit l’age du capitalisme post Enron , World Com et de Lehman Brothers. Les questions d’éthqiue -si c’était nous les concepts seraient “les cas de corruption” – affectent l’image de la compagnie et son branding. Et l’image de marque et le branding sont aussi un produit de mise en marché de l’entreprise.
Dans le cas de la plus grande ONG américaine qui vient de rapporter avoir dépensé plus de 109 millions de dollars en Haïti après le tremblement de terre, c’est le cas classique d’appétits sexuels qui aussi ont des répercussions sur de grandes institutions comme l’église.
Le Wall Street Journal qui rapporte ces informations commente que des affaires relatives aux questions d’éthique mettent les responsables des entreprises et des institutions danss des conditions difficiles.
Si l’écart à l’éthique n’est pas une source flagrante pouvant conduire à la révocation, les responsables doivent faire preuve de jugement pour savoir quoi faire et qu’est ce qu’il faut rendre public.
En agissant trop vite pour se débarasser d’un exécutif, les responsables risquent injustement de se débarasser d’un leader qui pourrait continuer à gérer l’entreprise ou l’institution.
Mais aussi, s’ils tardent à agir rapidement- comme c’est le cas pour le Pape Benoit XVI dans des cas de prêtres pédophiles- des rumeurs circulent laissant croire que les responsables n’ont pas le contrôle de la situation ou sont coupables de protéger les fautifs.
Rendre public l’écart à l’éthique peut se réveler une arme à double tranchant. Moins que les responsables parlent, plus il attisent des questionnements du public et des employés.
Dans la plupart de ces cas, le prix à payer est grand allant de la perte du pouvoir politique, à la baisse des actions des entreprises côtées en bourse et au manque de confiance dans les institutions caritatives et philantroiques.
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