L’une des bombes à retardement dans les relations est la communication sous-terraine, appellation pudique pour les commérages, Tripotay, Zin . Il se passe quand une partie se sentant blesser, mais refuse de s’asseoir avec l’autre partie pour résoudre le conflit, invite d’autres soi-disant amis à prendre part aux discussions.
Le commérage détruit la relation. Le zin sape la confiance et détruit la réputation. Mais en considérant beaucoup sa réputation que son caractère, on commence à glisser sur la pente descendante de la diffamation et les atermoiements de résolution des conflits.
Je reviens sur le thème que j’ai développé dans mon blog d’hier sur le leadership et la résolution des conflits. J’ai eu plusieurs réactions. La plupart d’entre elles font référence aux conflits entre groupes rivaux ou des conflits entre Etats. Mais, je suis plus intéressé par les conflits personnels, individuels, entre couples, entre amis, à l’intérieur d’une famille, d’une communauté établie sachant que les Etats ont leur propre moyen de résoudre leurs problèmes : la force et la guerre. Les individus qui sont appelés à vivre ensemble dans un mariage ou à travailler ensemble dans un espace de production ou dans la construction d’une communauté doivent adopter le processus pacifique de résolution des conflits. Sauf si l’un ou l’autre décide d’aller en prison pour violence domestique.
Je veux me concentrer sur les conflits personnels sachant qui sait résoudre pacifiquement ses conflits avec d’autres peut appliquer son modèle à des groupes plus larges parce que le principe est le même. Mais l’inverse n’est pas nécessairement vrai. Comme je l’ai noté l’autre jour dans un blog antérieur, de la même façon qu’on parlait de pays en développement, de pays sous-développés au 20ème siècle à partir de certaines notions comme le PIB; aujourd’hui on parle de personne en développement, de personne sous-développée à partir des indices du développement de la personne qui sont le leadership personnel, l’intelligence émotionnelle, la capacité relationnelle et la croissance personnelle. Ces attributs sont à la base du développement et de la croissance des communautés, des entreprises et des Etats.
J’ai eu l’occasion d’assister récemment un couple ami qui traverse des difficultés dans leur foyer. Nous avons eu l’occasion de nous réunir en plusieurs occasions pour trouver des solutions. Jusqu’ici ça avançait dans la bonne direction et ils se sont même entendus pour organiser une fête de famille ensemble et inviter des amis. La fête a bien eu lieu. Et à la fin, grande a été ma surprise de voir ce couple sur le trottoir avec quelques invités enquiquineurs pour déballer, chacun de son côté, leur linge sale.
Encore une fois, un autre blog de Orrin Woodward, penseur émérite et guru du leadership global, vient à point nommé. Orrin écrit que les relations conflictuelles sont des bombes à retardement et le rôle des leaders c’est de les désamorcer et de la maitriser. Il faut éviter des commérages, des zins et des ragots qui ne peuvent qu’envenimer la situation.
Les dirigeants de n’importe quelle ville à succès développent des procédés spécifiques pour traiter les déchets. Ils établissent un système pour résoudre ce problème. Ce qui inclut : la cueillette des ordures, la transportation, l’incinération ou la mise en décharge, etc… et ils peuvent même aller plus loin en transformant ces ordures en électricité. Pouvez-vous imaginer ce qu’une ville pourrait ressembler si elle n’avait pas de plan spécifique pour gérer les déchets? Il en est de même dans notre vie, il faut avoir un plan pour gérer les conflits (ordures) dans son organisation, sa famille, sa communauté. Il faut les résoudre à la source.
Orrin Woodward compare le conflit au feu, plus facile à éteindre quand il est petit, mais pratiquement impossible à gérer quand il n’est pas traité rapidement. Imaginez que vous allez au lit le soir, et regardant au coin de votre chambre, vous remarquez une petite flamme vacillante, mais, vous décidez de l’ignorer, d’aller au lit, en pensant de l’éteindre dans la matinée. Ceci n’est pas un bon plan si vous aimez votre maison. Tout comme, ne pas traiter les conflits n’est pas un bon plan, si vous voulez maintenir vos relations.
Mais en cherchant à résoudre vos conflits personnels et intimes (dans le cas d’un mariage), je crois qu’il faut éviter des scènes publiques et d’impliquer trop de gens dans vos affaires et surtout de vous justifier devant eux tout en harcelant l’autre partie. Ce qui laisse l’amertume, le ressentiment, la haine et le préjudice moral.
Plus d’animaux dans la cage, plus de « doodoo ». Suivez mon regard ici sur ce concept. Nous sommes tous des êtres humains imparfaits.”Doodoo se produit.” Et “Doodoo” aura lieu dans toutes vos relations. Même au sens propre, on doit se fermer derrière une porte pour produire son dodoo et s’assurer de le chasser. Et même si c’est son dodoo, on n’aime pas l’odeur. Encore pire pour celui des autres.
Et pire encore, si on s’amuse cyniquement à aller au fonds de la fosse (sans aisanse) pour déterrer le doddoo de son partenaire et celui-ci en fait de même pour s’attaquer l’un l’autre à battons rompus sous le regard amusé et pince sans rire du public.
L’une des bombes à retardement dans les relations est la communication sous-terraine, appellation pudique pour les commérages, Tripotay, Zin . Il se passe quand une partie se sentant blesser, mais refuse de s’asseoir avec l’autre partie pour résoudre le conflit, invite d’autres soi-disant amis à prendre part aux discussions.
Le commérage détruit la relation. Le zin sape la confiance et détruit la réputation. Mais en considérant beaucoup sa réputation que son caractère, on commence à glisser sur la pente descendante de la diffamation et les atermoiements de résolution des conflits.
La meilleure façon de résoudre un conflit c’est d’avoir le courage d’avoir une conversation avec l’autre partie. Et la méthode de Orrin Woodword en cinq étapes que j’ai rapportée hier est un modèle bien efficace.
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