Je suis à l’aéroport de Port-au-Prince en route pour la Floride ce dimanche matin. Je viens de passer mon troisième arrêt de fouille à la salle du départ de American Airlines.
Comme d’habitude, j’aime prendre une pause café en attendant l’embarquement. Rébo ou Starbucks. REBO Expresso, si je suis à Port-au-Prince. Starbucks Frappucino, si je suis en dehors d’Haïti.
Je suis à la mezzanine chez Rébo. Je commande un café. La caissière me dit U$ 2.50 ou 102.50 gourdes.
Je décide de payer en gourdes. Je tire un billet de mille gourdes frappé à l’effigie de Florvil Hyppolite et du panorama du marché en fer de Port-au-Prince.
Elle actionne son tiroir caisse et me rend: 850 gourdes et 3 pièces de 25 centimes (1 quarter U$). Je lui ai demandé de m’expliquer ce change et pourquoi ces 75 centimes.
“Monsieur, je n’ai pas de monnaie en Haïtien. Donc, je te donne du U$ au taux du jour », me dit-elle.
« Pas de problème », lui ai-je répondu ajoutant que « j’apprécierais que tu m’expliques ton calcul ».
Elle me regarde et me dit que chaque pièce de 25 centimes U$ fait 10 gourdes et le total est bien mon change.
A ceci, je commence à raisonner ayant à l’esprit la règle de trois. « Si 25 centimes font 10 gourdes, US 2.50 font 100 gourdes ».
« Non, monsieur, notre taux est à 41,50 gourdes », déclare-t-elle. Ton café fait 102.50 gourdes.
Entretemps, l’odeur du café monte. Je prends un petit sip… Et la file s’allonge en arrière de moi.
Finalement, elle a ajouté deux autres pièces de 10 centimes U$ avant de me dire « maintenant c’est ok ».
Je lui ai remercié pour sa patience et me suis déplacé avec précaution pour ne pas jeter mon café.
Leave a Reply